L’ombre de Peter

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L’OMBRE DE PETER Ou
Les oiseaux ne mettent pas de chaussettes

Ecriture : Chantal et Jean Michel MAMAN
Mise en scène : Jean Michel MAMAN
Jeu : Caroline EHRHART et Chantal MAMAN

« Tous les enfants grandissent, sauf un ! »

Wendy est partie, elle s’est mariée avec un jeune homme charmant, belle situation, bel avenir. Que reste-t-il à «la petite soeur» ? Des souvenirs de racontages, d’envolées ; d’histoires autour de leur héros Peter le passeur de nuages, Crochet le méchant, Bosco l’idiot, les fées qui disent des gros mots. Il faut bien en passer par là, mais tout le monde ne les entend pas. Tout ce monde a disparu avec Wendy qui a fait la bêtise de se marier avec un benêt à lunettes. Difficile de jouer toute seule sans personnage pour vous donner la réplique. Wendy et sa petite soeur Jane s’inventent des histoires merveilleuses avec leur ami Peter. Sans mémoire, gai, innocent et sans coeur, Peter les oublie aussitôt. Il reviendra souvent par la fenêtre ouverte pour retrouver Wendy.

Les enfants savent bien se raconter les histoires le soir avant de s’endormir en faisant une tente sous les draps. Dans la pénombre, on voit tout, on devient léger, léger, on s’envole. Alors, … il reste la mère, il faut tenter avec elle de refaire un duo… Va-t-elle se prêter au jeu ? Réintégrer le monde de l’enfance n’est pas facile, surtout quand on est prosaïque, sans fantaisie, quand le grand ménage de printemps prend toute la place… Mais le délire la tente… Elle veut savoir si les fées se marient, … elle ouvre les boîtes à secret, regrette de ne pas être entrée plus tôt dans l’aventure, le ménage de printemps attendra… C’est quoi, un baiser ? Rond et doux comme un Bouton ? Au travers des objets, à travers les souvenirs, Peter revient parfois et s’efface à nouveau. Merveilleux, le monde de l’enfance est aussi une prison. L’autre, celui des adultes, semble à la fois effrayant et fascinant. « Je suis la joie, je suis le petit oiseau sorti de sa coquille. Et c’est ce qu’il entend rester pour toujours ; la seule chose qui l’effraie est de devoir grandir, apprendre des choses graves, être un homme. »

En 1908, James Matthew Barrie termine ainsi la présentation de sa nouvelle pièce, Peter Pan. Peter existe-t-il vraiment ou ne vit-il que dans l’imaginaire de Wendy ?

Le spectacle :
Le spectacle est l’aboutissement d’un travail de recherche à partir du roman de James Mathew Barrie. Ce travail s’est organisé directement sur le plateau à partir d’objets, le fil conducteur étant le passage du monde de l’enfance au monde des adultes. Notre point de départ est la fin du roman Peter Pan. Lorsque Peter vient retrouver la petite Wendy et qu’il découvre une femme avec son enfant, effrayé, il disparaît pour toujours. Nous n’avons pas voulu illustrer l’histoire de Peter Pan. Beaucoup l’ont déjà fait avant nous. Nous avons cherché à trouver de nouveaux chemins à travers le personnage de la mère et de la soeur cadette. Ces chemins passent par les objets, les sons, la lumière, autant d’éléments qui petit à petit reconstruisent ce monde englouti. Le spectacle s’articule autour de tentatives pour retrouver l’imaginaire perdu. Pour cela, il faut savoir voler. Il faut exorciser ce mariage qui a fait fuir Peter. Il faut retrouver le chemin. Il faut reconstruire morceau par morceau ce territoire oublié. Retrouver Tin-Tam, la fée au mauvais caractère, un crocodile bizarre et un étrange capitaine de pirates, cruel et dépressif. Le jeu reste ludique et léger, il garde beaucoup de cette étape d’improvisation. Comme le jeu des enfants, il se construit petit à petit, part dans le plus extrême délire, s’épuise pour renaître à nouveau jusqu’à ce que le monde réel s’impose. Alors, Peter aura retrouvé son ombre et la vie pourra reprendre son cours.

Jean Michel Maman

Création prévue du 26 Avril au 2 Mai 2011
A l’espace Jacques BREL de LALINDE en Dordogne
Spectacle tout public à partir de 6 ans

Conditions techniques :Espace minimum 6×6 mètres
Autonome techniquement
Prise 15 ampères
Jauge maximum : 150 spectateurs
Durée : 55 minutes